FOTODROID, nouvelles images du littoral - Portugal - Tunisia

FOTODROID, nouvelles images du littoral

An exhibition of photographs with Polaroid color mode Hipstamatic.

Images of Portugal and Tunisia alternate to show the proximity of the two countries. Photographer Ons Abid played with the icons and social codes to show that eventually all Mediterranean countries alike.

une exposition de photographies
de Ons Abid, Sandrine Derym,
Karine Maussière, Catherine Merdy,
Jean-Michel Verdan, Yannick Vigouroux
et Rémy Weité
à la galerie Satellite


Homo photographicus


Un véritable comportement visuel, c’est bien de cela qu’il s’agit lorsque l’on regarde les photographies réalisées par les auteurs présents à la galerie Satellite.
Je dis très souvent, lors d’ateliers ou conférences, que voir,ce n’est pas regarder.
Regarder c’est voir mieux avec l’outil photographique que l’on utilise.
Ici, c’est le plus souvent un téléphone portable, programmé
sur une application, Polaroïd, Diana ou autre…
L’Homo Photographicus serait-il né ?


La permanence de cet objet dans la poche implique qu’à tout moment nous puissions le sortir pour enregistrer l’image d’un quotidien qui sans nous surprendre nous invite à poser un regard plus sensible sur cette banalité qui rythme nos vies. Quel autre appareil photo pourrait être plus impliqué ? Cet objet dont il est impensable que nous puissions nous passer offre aussi la possibilité d’un instantané de la diffusion. Connecté à internet pour la plupart, vous pouvez partager dans une immédiateté ce que vous avez vu. Est-ce réellement de votre intimité qu’il s’agit ? Oui et non, oui parce que c’est bien de nous qu’il s’agit dans un « être là ». Non, car nous avons tous la faculté de choisir ce que nous voulons partager de notre vision du monde.

Ici, l’outil est dans le prolongement du bras, la photographie se fait geste, attitude… Ici se confondent « le monde et mon corps », c’est en cela que la photographie est comportementale. Le mot contient tout ce que le photographe appréhende de sa vision.
Ce n’est plus que l’œil qui regarde. C’est tout le corps, mû dans un espace photographique. La tension du geste et l’attention de l’esprit dans un saisissement de la sensibilité.


Jean-Michel Verdan, 15 mai 2012


A lire aussi l’article de Jean-Michel Verdan :
http://www.lacritique.org...vel-article,686
Et cet article de Xavier Martel, commissaire de « Pola-land », en écho, rédigé il y a presque dix ans mais toujours d’actualité :
http://www.exporevue.com/magazine/fr/guerrin.html